Joseph Micheli est maréchal-ferrant.
" Un métier qui n'est pas aussi rare qu'on le pense, et qui ne disparaîtra pas avant longtemps,
les cheveaux feront toujours partie de notre paysage ".
Déjà, tout petit, Joseph faisait de longues balades à cheval sur les sentiers des environs majestueux et magnifiques de Ghisoni.
Il aime passionnément cette nature qui est l'écrin de son village où son père tient une épicerie et où son grand-père était cordonnier.
Enfant, il faisait corps avec la nature, adulte il ne pouvait imaginer une autre vie que celle qui lui permettrait d'aller et venir et surtout vivre au milieu des chevaux.
C'est décidé, il sera maréchal-ferrant d'autant qu'au village, il y en a qu'il va aider parfois, en tenant les jambes des chevaux au moment ou ils se font ferrer, c'est Charles Romani , son premier maître.
Il a 25 ans, il s'appelle Joseph Micheli ,
il habite Ghisoni, son village.
Il y est revenu pour y vivre et travailler.
Surtout
pour y pratiquer le métier qu'il rêve
de faire depuis l'âge de 15 ans !
Joseph connait les chevaux à l'instinct, eux aussi ne mettent pas longtemps avant de comprendre qu'il ne servira à rien d'être rétif.
Le geste sûr et mesuré, une grande quiétude en lui, rassurent autant l'animal que l'homme.
Joseph Micheli a appris toutes les ficelles du métier à l'école de maréchal-ferrant de Marseille où il a trouvé un autre maître:
" Jean-Luc Mathieu.Une pointure dans son art, il m'a tout appris, fait ressentir des rouages d'une profession qui exige de la rigueur, du sang froid, de la sérénité, et qui ne souffre d'aucune erreur.Je lui dois ce que je sais"
Après un an de théorie, et beaucoup de pratique, Joseph, son diplôme d'état en poche, ne pense plus qu'à une seule chose, retourner au pays et y pratiquer sa profession.
Le maréchal-ferrant est un artisan de plus en plus sollicité : pour les chevaux de course, de randonnées équestres, les ranchs mais aussi pour ferrer les mulets, les ânes.
Le travail ne manque pas, et depuis le mois de Septembre, il commence à se faire une réputation reconnue par la corporation.
Quelques séances d'un partenariat amical avec le maréchal-ferrant de Ghisonaccia, Dominique Moya dont il apprécie les grandes qualités, et Joseph se lance bientôt tout seul.
Il s'équipe d'une forge mobile et se déplace partout où on le demande.
" Avant, il y avait beaucoup de chevaux, donc le maréchal-ferrand avait une forge en un lieu précis et les gens venaient y faire ferrer leurs bêtes, aujourd'hui, c'est le contraire, c'est nous qui nous déplacons, selon le demande. C'est très fatiguant, mais j'aime çà"
Lorsqu'il prépare les sabots, nettoie, coupe, lime, lorsqu'il fait rougir les fers et prend les mesures soudain enveloppé de fumée, puis les clouent avec une minutie d'horloger, en économisant ses gestes et proportionnant sa force dans une lutte ferme avec l'animal dont il doit prévoir les réactions, Joseph ne pense qu'à ce qu'il fait pour le faire non pas bien, mais très bien:
" C'est pour moi une règle d'or et pour rendre hommage à ceux qui m'ont appris"
Parfois on vient le voir, comme au spectacle et les adultes aussi fascinés que les enfants hochent la tête avec admiration:
" Joseph, c'est un sacré bonhomme !" ....
Contact: Joseph Micheli, Tel: 06.82.57.07.14 / 04.95.57.62.95